Post léger d’été #1: utilisez des frameworks (et choisissez-les bien)

Après un vide intergalactique de quelques mois sur ce blog, dû aux moult péripéties Balloonesques de ces derniers temps, j’ai eu l’envie de faire un gros post bien indigeste mais racoleur inspiré de mes “erreurs” commises dans ma startup et si possible à éviter à l’avenir, du genre, “les 10 erreurs tech à éviter en lean startup” (ok, ce n’est peut-être pas tant racoleur que ça en fin de compte..). Je me suis dit ensuite qu’il serait peut-être plus sympa et léger de distiller ces erreurs à éviter tout au long de cet été, sous forme de saga, a lire au bord de la piscine ou sur le sable chaud d’une plage ensoleillé..

 

Episode #1: choisissez bien et utilisez des frameworks

Lorsque j’ai commencé ma startup, en mode vraiment vraiment lean (j’entends par là que nous avions 2 mois pour sortir le premier MVP de Balloon et pas une seconde de plus, car vendu déjà à deux clients prestigieux et qu’on n’avait donc pas droit à l’erreur ni au retard), j’ai été tenté “pour aller vite” de coder en natif sous “framework maison” la solution. Mes arguments étaient les suivants: Continue reading

Quelques conseils pour rendre votre startup plus developer-friendly

Comme le montrent les réactions du précédent billet, un bon (voire un excellent) développeur ne rejoindra pas votre startup juste pour vos beaux yeux, trois nèfles, quelques pizzas et quelques bières. C’est sur ce point que nous avons décidé de plancher avec Guilhem cette semaine: comment rendre votre startup plus développeur-friendly ?

Une vraie situation d’équilibriste : comment, avec des moyens financiers limités et plein de batailles onéreuses à mener de front, valoriser le travail de vos développeurs, les gratifier à hauteur de leurs succès, de leur importance pour votre startup et les mettre dans les meilleures conditions possibles pour qu’ils produisent le meilleur d’eux-mêmes tout en « kiffant » réellement leur job? Attention, je ne dis pas ici de ne pas les payer, ni de les sous-payer! C’est un autre débat, si vous n’avez pas de sous, associez-les au projet, au capital, et il ne s’agit plus là d’employés mais de fondateurs qui prennent 100% des risques avec vous sans salaire. Ja parle ici de vos premiers réels employés, que vous payez, mais que vous ne pouvez engraisser honteusement comme peuvent se le permettre nos fameuses SSII, Web Agencies, banques, boites du CAC40 et consorts..

Je vous invite à lire la suite de cette réflexion co-écrite avec Guilhem sur son blog.

7 bonnes raisons pour quitter votre job en SSII ou Web Agency et rejoindre une startup

Aujourd’hui, un petit billet dans la série de co-écriture que nous avons entamé avec Guilhem il y a quelques jours. Ce coup-ci, c’est lui aux manettes pour le gros du billet!
La dernière fois que nous nous sommes croisés, nous avons pas mal discuté recrutement, code et ninjas, vaste sujet, assez critique pour une startup web. Je déplorais la “perte” de bons éléments (stagiaires, collègues, connaissances) en milieu SSII ou WebAgency quand nous est venu cette idée de billet qui fera peut-être grincer des dents certaines boites: 7 bonnes raisons pour tout plaquer et venir travailler dans une chouette startup!

A toi Guilhem!
**********
Bonjour à tous!
Ce n’est pas un secret : en France, on a un problème avec nos ingés et développeurs.
C’est vrai, ils font des écoles, des stages, tous les horizons leur sont ouverts, sont plutôt bons par rapport à leurs homologues étrangers… et patatras, les voilà qui se réfugient à 90% dans des SSII. Forcément, du point de vue de l’entrepreneur que je suis (et apparemment, je ne suis pas le seul), c’est frustrant, surtout lorsque l’on est persuadé que nos chers développeurs seraient bien plus heureux… dans nos startups !

Alors je m’adresse à vous, développeurs et jeunes padawans encore sur les bancs de l’école, en vous proposant quelques arguments pour vous aider à faire le grand saut, et à quitter (ou refuser de rejoindre) le monde affreuxxxxxxxxxx des SSII (beurk) :
  • L’argent ne fait pas tout. C’est sûr que de prime abord, les SSII ont une proposition de valeur assez alléchante : un bon salaire. Alors OK, en sortant des études, c’est sympa d’avoir un chouette niveau de vie, de pouvoir se refaire une garde-robe (ah, ah), et se payer des bières sans compter à la dépense. Pour ceux pour qui l’argent est le seul et unique critère, la SSII semble le bon endroit pour s’épanouir. Pour les autres, vous pouvez continuer la lecture et surtout, demandez-vous si, en-dehors de l’aspect salarial, le compte y est dans votre situation actuelle.

Soyez agiles, mettez des process!

Je pense que vous l’avez assez lu ou qu’on vous l’a assez répété, ce qui fait qu’une startup bien souvent tire son épingle du jeu c’est une pincée d’idée, un zeste d’équipe et une bonne dose d’exécution. Et l’exécution, quand on est une toute petite équipe, avec peu de moyens, une multitude d’idées et peu de temps, elle dépend de l’organisation et la rigueur que l’on va instaurer. Cela peut paraitre étrange voire paradoxal pour une startup qui se veut innovante, révolutionnant le monde et créative, mais une startup qui réussit est une startup qui met en place très tôt des process. Quand j’écris process, je ne parles pas de réunions interminables, de hiérarchie faisant pâlir un arbre généalogique, de points, de re-points, de rapports, etc… panoplie exacerbée des grosses boites type CAC40, mais de moyens/méthodes/outils simples et assez rigoureux qui permettent au petit monde d’une startup d’avancer droit, efficacement, focus et agilement.

L’agilité. Voilà dont il est question. Et cette agilité est cruciale lorsqu’on en vient à développer une solution technique avec peu de moyens, de budget une un grande ambition. Continue reading

3 petits conseils aux wanabe entrepreneurs (Interview Business-Actor.com)

La semaine dernière j’ai eu la chance de re-croiser une bonne connaissance, @Flo__Hernandez, qui non content d’être un street-hockeyeur émérite, tiens désormais quelques bon blogs dont le récent http://business-actor.com/

Je vous invite à lire mon interview sur business-actor pour en savoir un peu plus sur Balloon surtout. En attendant et si ça peut vous aider à aller la lire en entier, voici une question extraite de cet interview:

FH : Si tu avais 3 conseils à donner aux jeunes entrepreneurs qui vont lire cette interview, quels seraient-ils?

GP : Ces conseils sont bien évidemment tintés de mon expérience chez Balloon, mais cela serait plutôt ça :

  • Ne vous lancez pas seul ou mal accompagné, cherchez des profils complémentaires
  • Croyez impérativement à votre vision et votre produit : c’est l’unique chose qui vous fera tenir dans les moments durs. Monter sa startup ce n’est pas pour être riche, aménager ses horaires ou faire uniquement ce qui plait : ces points en découleront avec un peu de chance si vous avez eu raison dans votre vision et que vous vous y êtes accrochés jusqu’au bout.
  • Parlez. Beaucoup. A votre famille, à vos amis, à de potentiels clients, à d’autres jeunes entrepreneurs. Vous êtes en terrain inconnu, pas besoin de faire signer de NDA et de développer secrètement votre idée dans votre garage. Prenez tout le feedback que vous pourrez récolter. Adaptez, pivotez si besoin.

 

6 conseils pour mettre en place la méthode Scrum dans votre startup (pas plus)

Que d’activité blogistique après deux semaines d’abstinence (avec un déménagement de Balloon notamment, 115m2 de bureaux à repeindre, re-moquetter et meubler, rien que ça.. )!

Je vais essayer de reprendre le rythme d’écriture que je m’étais initialement fixé, à savoir un à deux (trois?) billets par semaine. Et cette semaine cela commence fort, avec un premier billet ce matin ci-dessous ainsi qu’avec un billet commun sur le célèbre blog de Guilhem Bertholet, qu’on ne présente plus: anciennement responsable de l’incubateur HEC Paris et désormais à full time sur sa nouvelle startup qu’il nous concocte aux petits oignons, nous avons eu l’occasion de discuter de nombreuses fois aux apéroentrepreneurs notamment (comment, vous n’y allez pas? C’est un tort ;) ) ainsi qu’au sein de l’incubateur sur les mêmes sujets qui nous animent (et là je reprends ses mots): “avancer le plus vite possible, avec des ressources limitées, parfois dans le brouillard et en tout cas en devant innover sans cesse…”.

Je partage dans ce billet ma mise en place simple et efficace du modèle Scrum pour la gestion de mes équipes de développement au sein de Balloon. Pas de recette magique, juste un petit retour d’expérience et un appel à une mise en pratique rapide. Guilhem agrémente fort bien cela de sa vision et méthodologie business qui vient encadrer / accompagner le Scrum avec le reste des équipes, au sein d’une Lean Startup.
Bref, déjà un must read ici!

PS: n’hésitez pas à laisser ici ou sur le blog de Guilhem vos commentaires, sur l’article comme sur l’éclairage que cette écriture à 4 mains a pu apporter ;)

Ne codez pas des oeuvres d’art (mais bâtissez des cathédrales)

Quand j’ai vu tourner cette image sur Twitter ce week end, cela m’a fait gentiment sourire car c’est un peu le sentiment que j’ai eu lorsque j’ai effectué mon tout premier stage à la DSI de Louis Vuitton à la fin de mes études.

Quelle ne fut pas ma déception lorsque derrière le strass et les paillettes il y avait  en fin de compte un bonne majorité de vieux programmes d’une dizaine d’années faisant tenir la boite et nécessitant des experts vieux de la vieille pour maintenir ces pachydermes ancestraux en bon état de fonctionnement. Idem pour mon amie qui se retrouve au département technique d’un grand groupe français de paris en ligne et qui désespère de voir du code mort ou du code répété joncher les lignes de la solution en très forte proportion..

C’est là où je veux en venir justement. Des exemples comme ceux-ci je suis persuadé qu’il y en a des millions. Dans les grosses boites du CAC, même chez Google, Facebook ou dans toute startup à la mode. Et c’est qu’il y a une raison, qu’on ne saisit pas à la sortie de l’école, des étoiles plein les yeux songeant que l’on va travailler au quotidien sur un chef-d’oeuvre de code: le code que vous produisez ou que les équipes produisent pour votre solution doit avant tout être fonctionnel et servir votre business.

Continue reading

Développement web: tenez vos délais! (ou tout du moins, essayez..)

Je profite de l’excellente réponse de Michael Wolfe qui buzz pas mal sur Quora à la question “Pourquoi la majorité des développements informatiques explosent régulièrement le planning prévu d’un facteur 2 à 3?” pour me pencher à mon tour sur celle-ci et essayer d’apporter quelques pistes qui jusqu’à présent semblent ne pas trop mal fonctionner.

Comment planifier au mieux les développements de sa solution et de ses différentes versions/features afin de tenir au mieux les délais engagés? Cette fameuse question, je pense que tout entrepreneur y a déjà été confrontée et y sera confronté en permanence tout au long de son aventure.

Il s’agit là d’une question relativement cruciale à ce niveau, car contrairement à de plus grosses entreprises, le retard des développements en début de vie d’une entreprise sur ses releases peut avoir des conséquences désastreuses… Contrairement à une grosse entreprise toujours, il est impossible souvent d’obtenir des subventions supplémentaires, d’ajouter des développeurs à l’équipe tirant la langue pour compenser/rattrapper le retard ou de commercialiser quoi que ce soit en attendant la fin du projet.

Voici quelques pistes qui méritent je pense d’être explorées et adapter en fonction de sa startup pour essayer de mieux gérer cela: Continue reading

La traite des stagiaires (dev, en startup)

Ces derniers temps, plusieurs signes fugaces, diffus mais bien présents ne m’ont pas échappé: sur Twitter des “stage développement en startup non rémunéré, excellente ambiance” tandis que sur Linkedin, Remixjobs ou autre job board des “recherche stagiaire(s) expérimenté(s)” ou encore “stagiaire excellente connaissance en [remplacez ici par votre techno]” éclosent deci delà. A ne pas s’y méprendre, la saison 2012 des stages abusés est désormais ouverte!

Continue reading